Burkina Faso / Santé et médias : Le CSC et l’Ordre des médecins unissent leurs forces contre les dérives informationnelles.
Dans le souci de garantir une information fiable en matière de santé et de préserver la population des dangers liés à la désinformation, le Conseil supérieur de la communication (CSC) et l’Ordre national des médecins du Burkina Faso ont signé une convention ce lundi 30 juin 2025 à Ouagadougou. La cérémonie s’est tenue au siège du CSC, en présence des responsables des deux institutions et du directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Cette convention vise à encadrer la communication sanitaire, en particulier la diffusion d’informations médicales dans les médias, qu’elles concernent la médecine conventionnelle ou traditionnelle. L’objectif est de veiller à la véracité des contenus diffusés, d’encadrer les publicités liées aux soins, aux produits de santé et aux actes médicaux, tout en respectant les normes déontologiques et les lois en vigueur.
Selon le président de l’Ordre national des médecins, Dr Abdoul-Guaniyi Sawadogo, cette initiative répond à un besoin urgent de contrer les fausses informations et publicités mensongères qui peuvent avoir des répercussions graves sur la santé publique. Il a insisté sur l’importance d’une coopération étroite entre les deux institutions pour bâtir un environnement médiatique responsable. « Les rumeurs, les fausses informations et la désinformation peuvent avoir des conséquences dramatiques. Il est impératif d’unir nos forces pour bâtir une muraille de vigilance autour de l’information sanitaire », a-t-il déclaré.
Le partenariat s’étend sur cinq ans, renouvelable par consentement mutuel, et comprend plusieurs axes de collaboration : partage d’informations et d’alertes, appui technique et expertise, promotion des bonnes pratiques, sensibilisation sur les principes éthiques, et détection des contenus trompeurs. La régulation visera notamment les interventions médiatiques des professionnels de santé, les publicités sur les offres de soins, les tarifs médicaux, ainsi que toute information diffusée au public en lien avec la santé.
Pour sa part, le président du CSC, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, a affirmé l’engagement de son institution à accompagner l’Ordre dans cette mission. Il a rappelé que la protection de la santé publique constitue une limite légitime à la liberté d’expression, et que les médias doivent s’appuyer sur une information vérifiée. La convention prévoit également des mécanismes de règlement amiable des différends, et peut être résiliée en cas de non-respect des engagements convenus.
Amen K.