Tchad : Dans une attaque attribuée aux Boko Haram, au moins 25 militaires ont été tués.

L’armée tchadienne a été attaquée, dans la nuit du 4 au 5 août, par des éléments de Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Une attaque qui a causé d’énormes pertes. Dans la soirée de ce jeudi, un bilan évoque 25 soldats tués et 14 blessés. L’armée tchadienne, qui vient de subir la plus grosse attaque depuis la mort d’Idriss Déby en avril 2021, mène actuellement une contre-offensive.
L’attaque surprise fera des dégâts dans les rangs des loyalistes. Au début, il y a eu de la panique et même de la débandade, rapportent des sources militaires. Jeudi soir, le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna indique que 25 éléments de l’armée tchadienne sont tombés sur le champ d’honneur, 14 autres sont blessés dont 8 gravement. Plusieurs terroristes ont été neutralisés et le ratissage se poursuit . Toute la journée ce jeudi, des recherches ont été effectuées pour retrouver de nombreux soldats qui n’ont pas répondu à l’appel après l’offensive. Selon de sources indépendantes, le bilan des affrontements de mercredi est beaucoup plus lourd au vu du contexte de l’attaque.
La mort de ces soldats rappelle les défis sécuritaires auxquels confronte toujours le pays dans une partie de ses frontières, a quant à lui réagi Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de transition.
Enfin, nous rappelons que l’attaque n’a pas été revendiqué, mais les autorités pointent déjà du doigt Boko Haram. Dans la haute hiérarchie militaire, on admet qu’un relâchement a pu être la cause de ce camouflet que l’armée tchadienne vient de subir. Le dernier datant de mars 2020 avec une perte de plus de 100 soldats. S’en est suivie une contre offensive et l’attaque de Bohoma qui a considérablement détruit les capacités opérationnelles du groupe terroriste.
Adoulaye SOULEY