Chine : Principale source de dette des pays en émergence
Alors que l’opacité demeure sur la politique de prêt chinoise, les pays en émergence et en développement courent de plus en plus le risque d’une nouvelle crise de dette. Les pratiques de Pékin sont sur la sellette et les discussions au sein du G20 et du FMI prennent du retard.
La Chine est un créancier majeur des pays pauvres et en développement et doit agir plus activement pour éviter une crise de l’endettement qui se profile. En effet, l’initiative du G20 a bien été faite pour attirer la Chine à la table des discussions. Seuls le Tchad, l’Ethiopie et la Zambie ont demandé à bénéficier d’un réaménagement de leur dette. Sans que cela n’ait encore abouti.
Le risque total des prêts officiels chinois, selon les données, serait compris entre 500 et 1.000 milliards de dollars et concentrés dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Une quarantaine de pays émergents devaient aux prêteurs chinois plus de 8 % de leur PIB.
Selon la Banque mondiale, la chine représente près de 40 % de la dette bilatérale et des créanciers privés que les pays les plus pauvres du monde doivent rembourser en 2022.
Le lundi 19 dernier, le gouvernement équatorien a annoncé qu’il avait conclu deux accords de rééchelonnement avec la Banque de développement de Chine et l’Eximbank, d’une valeur respective de 1,4 et 1,8 milliard de dollars. Récemment, la Chine a distribué des dizaines de milliards de dollars de « prêts d’urgence » secrets à des pays menacés par des crises financières.
De même en aout 2022, la Chine avait clamé l’annulation de 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains tout en annonçant qu’elle redirigerait 10 milliards de dollars de ses réserves du FMI vers les pays de l’Afrique.
Cependant, une étude du Global Development Policy Center de l’université de Boston, parue en fin septembre 2022, estime que l’allégement ne représente qu’entre 45 et 610 millions de dollars, soit environ 1 % de ce que le continent doit à la Chine.
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