Monde : le FMI cible la Chine, l’USA et la zone euro sur ses prévisions de croissance en 2023

réunion annuelle 2022 du FMI
Le fonds monétaire internationale (FMI) a annoncé mardi 11 octobre 2022 lors de sa réunion annuelle portant sur sa prévision de croissance mondiale 2023 qu’un tiers de l’économie mondiale pourrait se contracter l’an prochain. Cette croissance a chuté de 2,9% (en juillet) à 2,7%. Soit, 0,2 point de pourcentage, dans le dernier rapport sur les perspectives de croissance mondiale (WEO) pour intégrer les tensions liées à la guerre en Ukraine, à l’inflation et à la remontée des taux d’intérêt. Le FMI a souligné que la situation pourrait nettement se dégrader.
L’économie mondiale doit faire face à une multiplication des chocs avec l’impact de la hausse des taux sur l’économie américaine, de l’envolée des prix du gaz en Europe et de la persistance en Chine des restrictions sanitaires comme des difficultés de l’immobilier. En effet, Non seulement, les trois plus grandes économies, à savoir les Etats-Unis, la Chine et la zone euro vont continuer de caler mais le Fonds anticipe qu’un tiers environ de l’économie mondiale va probablement se contracter l’année prochaine.
L’économiste en chef du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas a déclaré que Pour faire court, le pire reste à venir et pour beaucoup de gens, 2023 sera vécue comme une récession. Pour 2023, le Fonds table toujours sur une croissance de 1% seulement aux Etats-Unis. Il a réduit sa prévision pour la Chine à 4,4%. « Le ralentissement est plus prononcé pour la zone euro, où la crise énergétique causée par la guerre devrait continuer de peser lourdement, en réduisant la croissance à 0,5% en 2023 ».
Le FMI estime à 25% la probabilité que la croissance mondiale tombe l’an prochain sous 2%, une situation qui n’a eu lieu qu’à cinq reprises depuis 1970, et à 10% celle d’une contraction du PIB mondial.
Ces chocs potentiels pourraient prolonger la phase actuelle d’inflation élevée, selon le FMI, et donc sans doute l’appréciation du dollar, déjà au plus haut depuis le début des années 2000 face aux autres devises.
Une telle situation pénaliserait particulièrement les pays émergents en raison de la hausse des prix des biens libellés en billet vert et de l’appréciation des coûts de financement pour les pays dépendant du financement en dollar.
Ornella