Togo : le Président Faure Gnassingbé redéfinit le rôle de l’État dans l’accompagnement du secteur privé
Lomé, la capitale de l’État togolais, se verrait bien devenir un Singapour financier de l’Afrique de l’Ouest. L’édition 2022 de l’Africa Financial Industrial Summit (AFIS) s’est ouvert lundi 28 novembre 2022 à Lomé par l’inauguration du Président de la République, S.E Faure Essozimna Gnassingbé, en présence de madame le premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, de la présidente de l’assemblée nationale et de plusieurs membres du gouvernement.
Architecte du renouveau du Togo en tant que hub financier et logistique de l’Afrique de l’ouest, le clou de la cérémonie d’ouverture restera l’intervention du Président Faure Gnassingbé. En effet, cette rencontre est consacrée à la finance Africaine. Ainsi, pour Lomé, accueillir une telle rencontre est une façon de gagner en visibilité et de renforcer l’image du Togo de ces services bancaires et financiers.
Abordant le contexte mondial en 2022, d’un baril de pétrole passé de 22 à 100 dollars en moyenne et du taux directeur de la FED attendu désormais à 4,5% à la fin 2022 contre un taux prévu initialement de 0, 75 % par les financiers les plus pessimistes, le Président togolais estime que l’Afrique devra s’en sortir par des investissements de qualité, socle du développement.
”l’État est votre meilleur allié”, lance le chef de l’État aux centaines d’investisseurs et de banquiers présents dans l’amphithéâtre de l’Hôtel 2 Février. “Aussi, au Togo, nous travaillons sans relâche pour une offre de projets de qualité dans notre feuille de route 2025”. Et le Président Faure Gnassingbé d’insister sur le rôle de l’Etat, arbitre dans ce tournant majeur de la transition énergétique, entre les résultats positifs de l’investissement et les contraintes à l’environnement.
Effectivement, il est question de faire du secteur financier africain une industrie de classe mondiale. De tirer parti de la ZLECAF, pour nourrir la croissance et la transformation du secteur financier ; et enfin doper l’inclusion financière et assurer un financement durable des économies.
Pour le Président Faure Gnassingbé, la finance africaine doit rester attentive aux perspectives de la finance durable. Et d’appuyer son propos par un chiffre : 36 000 milliards de dollars. C’est l’encours actuel des obligations ESG à travers le monde. Faut-il le rappeler, l’Afrique n’attire en ce moment que 1 % de cette manne.
Chef d’Etat formé à l’école du pragmatisme et rompu à la veille stratégique, le Chef de l’État togolais, a livré un discours assez complet sur les tendances fortes des marchés financiers mondiaux vus sous le prisme des enjeux africains. En somme, sur une conclusion majeure : les politiques publiques sont l’allié des projets innovants. “Ensemble, public et privé, nous saurons révolutionner le secteur de la finance”.
Juliette Zoglo
