Togo : la mission de stabilisation de Bamako vient d’être renforcé par des militaires togolais
Soixante-douze (72) militaires togolais dont 35 médecins et infirmiers ont été envoyer à Bamako, dimanche 20 novembre pour rejoindre la mission de stabilisation malienne. Ces nouveaux contingents ont été envoyer au Mali après que la Côte d’Ivoire a annoncé son retrait de la MINUSMA.
Le Mali est dans la tourmente depuis un soulèvement en 2012, lorsque des soldats mutinés ont renversé le président. Le vide de pouvoir qui en a résulté a finalement conduit à une insurrection islamique et à une guerre menée par la France qui a chassé les djihadistes du pouvoir en 2013. Cependant, les insurgés sont toujours actifs et des groupes extrémistes affiliés à Al-Qaida et au groupe État islamique se sont déplacés du nord aride vers le centre du Mali, plus peuplé, depuis 2015, attisant l’animosité et la violence entre les groupes ethniques de la région.
Ainsi, au moment où la Côte d’Ivoire a annoncé son retrait de la MINUSMA, le Togo autre vient d’y envoyer un nouveau contingent, afin de porter aide au Mali sur la question sécuritaire. La Côte d’Ivoire est le troisième pays africain à se retirer de la mission onusienne après le Bénin et l’Égypte. La Suède, le Salvador et le Royaume-Uni ont aussi quitté la MINUSMA, tandis que l’Allemagne a indiqué cette semaine mettre sa participation en suspens.
En effet, au lendemain de l’annonce par la Grande-Bretagne de sa volonté de retirer de façon anticipée ses 300 soldats déployés au Mali en appui de la MINUSMA, c’est la décision de la Côte d’Ivoire qui est rendue publique. Dans un courrier adressé le 11 novembre au bureau du secrétaire général adjoint aux opérations de paix, la mission permanente ivoirienne auprès des Nations unies a confirmé la décision de retrait progressif des personnels militaires et de police ivoirienne déployés au sein de la MINUSMA. Outre la Côte d’Ivoire, 300 soldats britanniques vont quitter la MINUSMA.
En fonction depuis 2013, la MINUSMA n’a pas suffi à freiner la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, dont elle paie également le prix : 281 militaires ont perdu la vie, le record le plus meurtrier de toutes les missions des Nations Unies.
Ornella
