Niger : Le régime du Général Abdourahmane Tiani rompt ses accords de renseignement avec la Russie et la Turquie
Au Niger, les autorités de transition dirigées par le Général d’armée Abdourahmane Tiani ont franchi un nouveau cap dans la redéfinition de leur politique étrangère en mettant fin à leurs accords de renseignement avec la Russie et la Turquie. Cette décision stratégique marque un tournant important dans la coopération militaire du pays.
Officiellement non motivée par des considérations diplomatiques directes, cette rupture résonne néanmoins comme une nouvelle preuve de la volonté du régime nigérien de se dégager de toute influence extérieure perçue comme nuisible à sa souveraineté. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de retrait progressif des partenariats traditionnels ou récents, qu’ils soient occidentaux ou orientaux.
Le message est clair : Niamey entend tracer sa propre voie, sans dépendance excessive vis-à-vis d’anciennes puissances tutélaires ou de nouveaux alliés géopolitiques. Une posture qui reflète une méfiance croissante envers toute ingérence étrangère, y compris celle qui pourrait indirectement profiter à Paris, acteur que le régime considère toujours avec suspicion.
Dans ce contexte, la coopération sécuritaire et militaire du Niger pourrait être repensée sur des bases strictement bilatérales, dans le respect de la souveraineté nationale, tout en poursuivant le renforcement des forces armées nigériennes dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec le Mali et le Burkina Faso.