Burkina Faso / Ghana : Fini la brouille, place à la coopération !
La reconnaissance de son illégitimité a été de mise du côté de la république du Ghana, mercredi 10 avril 2023, lors d’une visite d’amitié et de travail effectué par son Chef d’État Nana Akufo-Addo, à Ouagadougou la capitale burkinabé.
En effet, les relations entre le Burkina Faso et le Ghana s’étaient tendues en décembre 2022, après des propos jugés « inamicaux » du Président Nana Akuffo Addo sur le pays des Hommes intègres. Le Président ghanéen avait affirmé en marge du sommet Etats-Unis-Afrique à Washington que le Burkina Faso a signé un « accord » avec le groupe paramilitaire russe Wagner, dont des éléments seraient déployés sur son territoire.
Ainsi, le gouvernement Burkinabè avait vivement réagi en rappelant pour consultation, son ambassadeur au Ghana, Monsieur Pingrenoma Zagré. L’ambassadeur ghanéen à Ouagadougou avait aussi été convoqué par le ministère des affaires étrangères qui a jugé les propos « inacceptables », venant d’un pays voisin lié par des relations historiques et géographiques.
À cet effet, le diplomate ghanéen avait assuré que la déclaration de son Président était au conditionnel et « ne visait pas à condamner le Burkina Faso ». Dans le sens de l’apaisement, Nana Akufo-Addo avait ensuite dépêché à Ouagadougou une mission d’une dizaine de personnes, dont son conseiller spécial sur l’initiative d’Accra, le général Francis Adu-Amanfoh, et le chef d’état-major des armées.
Comme cela ne suffisait pas, le Président ghanéen est donc arrivé lui-même, mercredi dans la capitale burkinabè pour faire table rase de la situation avec Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition et Chef de l’Etat, qui l’a accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou. Une démarche à saluer ! Ainsi donc, les deux Chefs d’État ont évoqué des questions majeures de la sous-région, confrontée au défi sécuritaire. Également, ils ont échangé sur des sujets d’intérêt commun aux peuples Burkinabé et Ghanéen.
Rappelons que le Ghana, pays voisin du Burkina Faso vit aujourd’hui avec la menace terroriste de plus en plus récurrente. Il y a quelques semaines en arrière, le Ghana a déployé un millier de soldats dans sa partie Nord à la frontière avec le Burkina Faso pour renforcer la lutte antiterroriste.
Aline Ouédraogo
