Centrafrique: la justice trouve des difficultés à asseoir son indépendance et sa neutralité

La justice centrafricaine

La justice centrafricaine qui jadis prospère, est en pleine régression vis-à-vis des autres pays de la sous-région. Le bilan du secteur de la justice reste mitigé. La corruption qui gangrène le milieu judiciaire fait sujet de gros débats de plusieurs observateurs. La justice centrafricaine avait été marquée par des décisions importantes prises au sein des membres de la justice. Juste après la nomination du ministre d’État en charge de la justice, Arnaud Djoubaye Abazene, toutes les décisions prise n’ont été que catastrophique.

En effet, un ministre en charge de la justice a pour rôle de définir et de mettre en œuvre des politiques publiques en matière de Justice comme l’aide aux victimes et l’accès au droit par exemple. Pour le ministre Arnaud Djoubaye Abazene, c’est le pire désordre. Il est chef rebelle et dispose d’une milice criminelle même en étant ministre en charge de la justice. De même, il dispose d’un dossier à la CPI. Ce dossier a été suspendu contre tenu de son poste de ministre d’Etat de la justice.

En dautres termes, la justice centrafricaine est sous emprise de la cata. Cette manière de fonctionner de la justice fait fuir les investisseurs ayant envie de tenter laventure dinvestir en Centrafrique. Un pays sans pure justice est un pays voué à des actes de corruption, descroqueries et de diffamations. Le gouvernement centrafricain doit faire de la lutte contre limpunité, sa principale priorité.
Pour rappel, la justice centrafricaine a connu sa lettre de noblesse dans les années 80 avec lhistorique procès de lEmpereur Jean Bedel Bokassa. Aujourdhui, elle est confrontée à dénormes difficultés pour asseoir son indépendance et sa neutralité. Pour Benoît Narcisse Foukpio, procureur du tribunal de grande instance de Bangui, lÉtat doit mettre les moyens à la disposition de la justice pour contourner ces problèmes.
Malgré ses 3 cours d’appel et plus de 300 magistrats pour tout le pays, l’accès à la justice reste difficile pour beaucoup de Centrafricains. 62 ans après l’accession du pays à l’indépendance, le défi de la justice centrafricaine reste le jugement des crimes commis par des hommes armés.
Ornella / GPCI
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