États-Unis : les démocrates ne sont pas loin de conserver le sénat après les élections à mi-mandat

Aux États-Unis, le parti des démocrates a réussi à conserver la majorité au Sénat suite aux élections de mi-mandat, après avoir remporté les courses clés au Nevada, en Arizona et au New Hampshire. Les républicains, qui n’ont pas réussi le raz-de-marée escompté lors de ce scrutin traditionnellement défavorable au Parti au pouvoir.
Les démocrates peuvent souffler. Après cinq jours d’attente depuis les élections de mi-mandat aux États-Unis, les démocrates conservent finalement leur majorité au Sénat. La sénatrice Catherine Cortez Masto a été réélue à son poste dans le Nevada, selon les projections publiées samedi par l’institut Edison Researc. Une victoire qui signifie que les démocrates ont désormais remporté 50 sièges à la chambre haute du Congrès.
Le président américain Joe Biden a salué la victoire de Catherine Cortez Masto, se disant « extrêmement heureux » du résultat du scrutin. « Nous nous concentrons désormais sur la Géorgie. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons accompli », a déclaré Joe Biden à des journalistes. « Je le répète, je ne suis absolument pas surpris de ce résultat. Je suis extrêmement heureux et je pense que cela montre la valeur de nos candidats. » Un résultat qui reste néanmoins une surprise, car les élections de mi-mandat sont traditionnellement très compliquées pour le parti du président au pouvoir.
Au sénat, il ne reste que les résultats du second tour de la bataille en Géorgie, qui se feront attendre jusqu’au 6 décembre. Mais avec 50 sièges, les démocrates sont déjà assurés d’une majorité sur les républicains. Même en cas de défaite en Géorgie, et un équilibre parfait de 50-50 au Sénat entre les deux camps, le vote décisif en cas d’égalité sur un scrutin reviendrait à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Les républicains pourront se consoler avec une courte majorité à la Chambre des Représentants, qu’ils sont en passe d’obtenir même si les résultats définitifs ne devraient pas arriver avant plusieurs jours. Une victoire au goût amer pour le parti de Donald Trump qui comptait sur la « vague rouge » prédit par les sondages. C’est dans ce contexte morose pour les républicains que Donald Trump devrait annoncer mardi sa candidature à la présidentielle de 2024. Une situation d’autant plus délicate pour l’ancien président américain, qu’un adversaire de taille commence à émerger en vue de la course à l’investiture pour 2024 : Ron De Santis. Le gouverneur de Floride, fraîchement réélu avec 20 points d’avance dans le « sunshine state » pourrait bien faire de l’ombre à Donald Trump.
De son côté, Joe Biden s’est dit « renforcé » par ces bons résultats, avant l’ouverture du G20 lundi à Bali. Le président américain a déclaré dimanche qu’il chercherait à établir des « lignes rouges » dans les relations tendues entre les Etats-Unis et Pékin au cours de sa rencontre à fort enjeu avec son homologue chinois Xi Jinping. Les deux hommes ne manquent pas de sujets à débattre, Washington et Pékin étant à couteaux tirés sur des questions allant du commerce aux droits de l’Homme dans la région chinoise du Xinjiang, en passant par le statut de Taïwan.
Kanlé