Guerre en Ukraine : Sergueï Sourovikine, un général à réputation cruel choisi par Poutine pour l’Ukraine

Sergueï Sourovikine

Le général Sergueï Sourovikine est le nouveau commandant militaire ‘’violent que le Président Russe, Vladimir Poutine a choisi pour l’Ukraine. Il est Nommé par Vladimir Poutine à la tête des troupes sur le terrain. Ce militaire de 56 ans s’est forgé une image d’homme brutal sur d’autres théâtres d’intervention, de la Tchétchénie à la Syrie.

Trois noms, Dmitri Komar, Ilia Kritchevski et Vladimir Oussov, restent associés, dans la mémoire russe, à celui de Sergueï Vladimirovitch Sourovikine, lorsque ce dernier commandait, en 1991, un bataillon de fusiliers motorisés. Dans la nuit du 20 au 21 août, cette année-là, tandis que Moscou s’insurgeait contre le putsch d’un quarteron de caciques communistes, l’officier de 24 ans, à la tête d’une colonne de blindés, forçait les barrages dressés par des manifestants sur la Ceinture des jardins, le périphérique entourant la capitale russe.

Les trois victimes, l’une écrasée par un char, les deux autres abattues par des tirs, reçurent à titre posthume le titre de héros de l’Union soviétique. Le petit capitaine, lui, passa à peine six mois en prison avant d’être libéré.

Trente et un (31) ans plus tard, Sergueï Sourovikine n’a rien perdu de sa réputation brutale. Tout juste promu, le 8 octobre, commandant des forces russes en Ukraine, ce natif de Novossibirsk, en Sibérie occidentale, mettait en œuvre, dès le 10 octobre, une politique de la terreur en lançant une pluie de missiles sur tout le territoire ukrainien.

« D’un point de vue strictement militaire, cela ne sert à rien, mais l’opération permet d’envoyer le message : “Le front, maintenant, c’est toute l’Ukraine”, observe Jean-Christophe Noël, chercheur associé au centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Sergueï Sourovikine n’a aucun état d’âme. »

Saluée par les partisans jusqu’au-boutistes de la guerre (le milliardaire ultranationaliste Konstantin Malofeev allant jusqu’à demander au ministère russe de la défense de lui donner les pleins pouvoirs sur le terrain), la nomination du général Sergueï Sourovikine, 56 ans, aurait été décidée par Vladimir Poutine après la chute de Lyman, une ville stratégique dans la région de Donetsk, reprise par les forces ukrainiennes le 1er octobre.

Fait inhabituel, alors qu’aucun de ses prédécesseurs chargés de superviser les opérations en Ukraine n’avait été officiellement désigné, la télévision russe en a quasiment fait une star, multipliant les images du militaire en situation, le visage glabre et austère, la silhouette massive sanglée dans son uniforme, notamment en Syrie.

Sergueï Sourovikine a d’abord servi au Tadjikistan, ex-république soviétique alors en proie à une guerre civile dans les années 1990, puis lors de la deuxième guerre de Tchétchénie, la décennie suivante. Il grimpe les échelons, devient chef d’état-major dans le district militaire du Centre, participe à la création de la police militaire en 2012, avant d’occuper le poste de commandant du district de l’Est, non sans se forger, au fil du temps, une réputation d’homme cruel. Aux accusations de trafic d’armes, au début de sa carrière, dont il sortira blanchi après avoir obtenu l’annulation de sa condamnation, s’en ajoutent en effet d’autres, pour harcèlement, qui mèneront, dans un cas, au suicide de l’un de ses subordonnés.

KANLÉ

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