Guinée-équatoriale : la gouvernance à la pure dictature
La Guinée-équatoriale fait face à une politique d’autocratie très détruisant. Arrivé au pouvoir par un putsch en 1979 en renversant son oncle, le président Francis Marcias Nguema, le Chef d’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo 80 ans, va encore briguer un 6ème mandat à l’élection présidentielle 2023. Au préalable, il a été Président du Conseil militaire suprême (1979-1982) puis Président de la République (depuis 1982 à nos jours). Sa gouvernance est généralement qualifiée de dictature.
Depuis plus de quatre (04) décennies, Obiang Nguema Mbasogo détient le record mondial de la longue durée au pouvoir des chefs d’Etat encore vivants, hors monarchies, et pourrait être reconduit pour sept années supplémentaires s’il arrive encore à être élu au présidentielle de novembre 2022. D’ailleurs, la guinée-équatoriale n’a pratiquement plus d’opposant. Elle est réduite au néant. La majorité est envoyée en geôle.
La politique est plus que jamais verrouillée à Malabo où le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) règne en maître absolu. Lors du dernier scrutin de 2016, Obiang Nguema Mbasogo a raflé la mise avec 93,7 % des voix. La Guinée-équatoriale, ce petit pays de l’Afrique centrale, est très riche de son pétrole. Cependant la majorité des 1,3 million d’habitants vit sous le seuil de la pauvreté, selon la Banque mondiale.
En effet, l’opposition a toujours dénoncé la non-application de l’amnistie en guinée équatoriale. Elle est une République qui ne respecte pas les lois qui sont censées la régir. Il est à rappeler que le principal parti d’opposition, Citoyens pour l’Innovation (CI), avait été dissous par la justice et le verdict était tombé à la fin d’un procès d’une centaine de ses militants, arrêtés après des échauffourées avec les forces de l’ordre pendant la campagne des législatives de novembre. Depuis, c’est l’hécatombe pour ce parti qui avait (fait rare en Guinée équatoriale) réussi à galvaniser des milliers de militants lors de cette campagne législative.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en 1979, l’opposition n’a jamais eu que des miettes à l’Assemblée. Lors des législatives de 2008, 2013, puis 2017, elle n’a obtenu qu’un seul siège sur 100 et ceci continue de se produire à nos jours.
Un règne sans partage, la Guinée-équatoriale est dans les mains des Nguema et Obiang, depuis son indépendance de l’ancienne colonie espagnole en 1968, commencé par Marcias Nguema, le tout premier président du pays. le désir d’Obiang Nguema Mbasogo est de gouverner la Guinée-équatoriale à vie.
ORNELLA
