Libye / Egypte : Le dessous de la visite du maréchal libyen Khalifa Haftar en Égypte.

(FILES) In this file photo taken on May 07, 2018 Libyan Strongman Khalifa Haftar salutes during a military parade in the eastern city of Benghazi during which he announced a military offensives to take from "terrorists" the city of Derna, the only part of eastern Libya outside his forces' control. - Forces loyal to Libyan strongman Khalifa Haftar were pushed back on April 5, 2019 from a key checkpoint less than 30 kilometres (18 miles) from Tripoli, checking their lightning advance on the capital, a security source said. (Photo by Abdullah DOMA / AFP)
Le Caire mise à nouveau sur son alliance avec le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen pour contrer l’influence d’Ankara et des islamistes en Libye.
C’est dans le cadre des efforts conduits par la communauté internationale pour réussir le processus politique et aboutir aux élections générales en fin d’année en Libye que le maréchal se rend au Caire. Mais Au-delà des efforts pour réussir les futures élections, le pouvoir égyptien semble vouloir renouer avec son ancien allié pour contrer l’influence d’Ankara et des islamistes en Libye.
En effet, la visite surprise de Haftar au Caire a eu lieu trois jours seulement après les déclarations du ministre de la Défense turc qui a affirmé, en présence du Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah à Ankara, que les forces et mercenaires turcs ne quitteraient pas la Libye comme le stipule l’accord politique.
Cependant, L’Égypte reproche également à l’exécutif libyen son manque de réaction face aux agissements de milices islamistes à Tripoli et dans l’ouest libyen. Selon plusieurs observateurs, la position turque et le rôle grandissant des islamistes à Tripoli poussent le Caire à rétablir Haftar dans son rôle d’allié privilégié en Libye.
Alors pour finir, si le Caire cherche à faire baisser la tension accrue entre les deux camps opposés et à conduire la Libye vers des élections, c’est que Khalifa Haftar en acceptant de jouer le jeu, pourrait aussi être le choix qui conviendrait au Caire, au cas où la future loi électorale le lui permettrait.
Yadil KADIDJA