Mali : Quand les autorités de la transition s’engagent à dialoguer avec les groupes djihadistes

Sans faire d’annonce officielle, les autorités de la transition ont donné quitus au Haut Conseil Islamique pour négocier avec les chefs terroristes. Aujourd’hui, Bamako, en froid avec Paris, a décidé de passer à la vitesse supérieure en décidant de mettre en œuvre cette recommandation.
Les autorités maliennes ont laissé entendre à plusieurs reprises qu’elles n’étaient pas hostiles à de telles négociations, et ont discrètement soutenu des pourparlers menés au niveau local, malgré l’opposition de la France.
ces négociations, si l’on en croit, certains proches du haut conseil islamique, seront menés avec les chefs du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, avec Al-Qaïda au Maghreb islamique et tous les potentiels chefs djihadistes. Le haut conseil islamique devrait, dans les prochains jours, mettre en place un comité pour mener à bon port cette mission.
Interrogé par notre média avant-hier, Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a quasiment confirmé l’imminence de ces pourparlers : cela fait des années que le peuple malien appelle à des discussions avec ces groupes. Cela ne veut pas dire que nous allons arrêter la lutte contre le terrorisme. Il ne faut pas tout confondre et faire de faux procès. En Afghanistan, les Américains ont bien fini par discuter avec les talibans, pourquoi ne pas faire la même chose ici ?
Soulemane DIBRIL