RDC : Le gouvernement du Premier ministre Sama Lukonde fête ses 100 jours.

C’est le premier gouvernement de l’Union sacrée, la nouvelle majorité souhaitée par le président Félix Tshisekedi. Le chef de l’État congolais s’était plaint de l’accord signé avec son prédécesseur. Il accusait Joseph Kabila et sa coalition, le FCC, de bloquer ses réformes, notamment sur le plan des droits de l’homme. La question que l’on se pose est la suivante: Quel bilan d’étape en dresser ?
Le gouvernement Sama Lukonde est surnommé gouvernement des warriors , des guerriers. Quelques jours après sa désignation, l’état de siège était proclamé dans deux des provinces du pays, ce qui focalise l’attention des principaux ministères. Moins d’un mois après son investiture, c’est l’éruption du Nyiragongo qui vient perturber le programme du gouvernement. Au point de retarder son séminaire de formation de plusieurs semaines, le moment où certains de ses membres découvrent la gestion des affaires de l’État.
Sur le plan sécuritaire cette fois, parmi les priorités affichées lors de son discours de politique générale, le Premier ministre avait souligné l’urgence de la pacification du pays, en particulier à Beni, Butembo, en Ituri, et dans le Nord-Katanga. Il avait promis que son gouvernement mobiliserait tous les moyens requis pour éradiquer les groupes armés et mettre fin à cette crise sécuritaire. Après quelques mois d’embellie suite à son arrivée au pouvoir en janvier 2019, la situation s’est à nouveau dégradée.
Mais il convient de mentionner que malgré les efforts fournis, la situation est tout aussi inquiétante dans les territoires de Lubero et de Masisi, où de nombreux groupes Maï-Maï contrôlent des zones où ils imposent entre autres des taxes illégales aux populations.
Yvon KIMBOUTA