RDC : le gouvernement a lancé un projet de paix pour la stabilisation de la zone Nord du pays

Le gouvernement congolais a lancé jeudi 8 décembre 2022, le projet « Muda wa Amani » (je suis pour la paix) pour contribuer aux efforts de stabilisation la partie Nord de la chefferie de Bwito du territoire de Rutshuru, le Sud de Lubero et le groupement Ikobo-Walikale de la République Démocratique du Congo. Ce projet a comme objectif, la mise en œuvre des solutions concrètes et durables pour la transformation des conflits liés à la mobilisation identitaire et au dilemme sécuritaire. Le projet est financé par le gouvernement, ses partenaires techniques et financiers ainsi que la population.
« Nous devons nous impliquer tous (administrateurs de territoire, partenaires techniques et financiers, cadres du PDDRC/S) comme un seul homme, pour redonner l’espoir de paix à nos concitoyens qui ont entre autres préoccupations majeures de vivre dans un monde stable, exempt des tourments dus à la guerre », a recommandé le vice-gouverneur pour l’atteinte de l’idéal commun visé par ce projet financé par le programme I4S, avant d’exprimer sa gratitude envers l’unité d’appui à la stabilisation au sein de la Monusco pour le financement de ce projet très capital.
Quant à l’Autorité provinciale, la matérialisation de ce projet constitue une voie vers la paix par le fait qu’il a pour objectif de permettre de mieux vivre pour la paix dans une région meurtrie par environ trois décennies d’instabilité.
Le chef de bureau de Monusco-Goma, Mme Laila Buhuril, a, de son coté, recommandé la conjugaison des efforts des uns et des autres pour ce projet d’importance capitale car, a-t-il dit, en plus d’envisager la réinsertion et l’intégration des ex combattants dans la vie communautaire, il en assure le relèvement socioéconomique tout en prônant la participation des femmes dans la vie active.
« Comme vous pouvez le remarquer, le centre de gravité de ce projet c’est celui-là même que la nouvelle stratégie nationale du PDDRCS prône et valorise », a fait observer cette responsable onusienne avant de recommander que « tout doit être fait par les communautés, au sein des communautés et pour la communauté.
A noter que ce projet compte atteindre 7.436 personnes parmi elles des leaders communautaires et les autres représentants de groupes dynamiques dont 3.965 femmes à impliquer dans le dialogue démocratique et les mécanismes alternatifs de résolution des conflits. 5.892 personnes seront directement touchées à travers les travaux de haute intensité de la main d’œuvre (HIMO) dans le cadre du désarmement, démobilisation et réinsertion ciblant prioritairement les ex combattants, les jeunes à risque, les filles, femmes et les autres groupes marginalisés.
Gerard M.