Burkina Faso : De nouveaux schémas en cours pour une meilleure sécurisation des approvisionnements en hydrocarbures

Le Burkina Faso fait face à des difficultés depuis près de deux semaines pour trouver du carburant, notamment le super 91, consommé en quantité dans le pays. Lors de l’hebdomadaire Conseil des ministres du 11 janvier 2023, présidé par le Président du MPSR, le Capitaine Ibrahim TRAORE, le gouvernement a expliqué qu’à la date du 27 décembre 2022, l’État burkinabé doit une somme de 489,69 milliards F CFA, à la Société Nationale Burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY). Selon le rapport du gouvernement cette dette a affecté la société SONABHY au point de s’endetter auprès des institutions financières locales et internationales. Il est donc clair que cet inexplicable endettement provient de l’insignifiant prix du carburant à la pompe.
En effet, le Burkina Faso n’est pas un producteur du liquide précieux qu’est le Pétrole). Cependant, il faut le localiser sur le marché international, au meilleur prix et l’acquérir. C’est déjà un élément de la structure des prix. Il faut le stoker, il y a des charges de stockage ; il faut le transporter. Depuis l’achat jusqu’à la distribution à la pompe, il y a un ensemble de charges. Il s’agit d’identifier tous ces éléments de charges et de déterminer les montants de ces charges afin que globalement en tirant la somme on sache à combien revient le litre du super 91, du gas-oil à la pompe du Burkina Faso.
Le prix du carburant au Burkina Faso est très minime par rapport aux autres pays de la sous-région. Même le Ghana et la Côte-d’Ivoire, qui fournissent du carburant au Faso livrent le litre du carburant respectivement dans leurs propres pays à 881, 72 F CFA et à 780,11 F CFA. Alors qu’au Burkina Faso, le prix du litre du carburant est à 775 F CFA, sans oublier que le pays est dépendant des hydrocarbures.
La question du pétrole est un sujet très sensible à travers le monde entier et le poids du coût du carburant à la pompe a toujours été une des préoccupations des organisations syndicales et des consommateurs.
Dans sa communication, le ministre burkinabè du Commerce a affirmé qu’« à la date du 30 novembre 2022, l’Etat doit à ladite société 489,69 milliards F CFA, obligeant celle-ci à s’endetter auprès des institutions financières locales et internationales» avant d’enchaîner qu’«à la date du 27 décembre 2022, le montant des factures fournisseurs de la SONABHY échues en souffrance de paiement s’élève à 149,81 milliards F CFA».
Le Burkina Faso est actuellement à la recherche d’un autre schéma pour mieux sécuriser les approvisionnements en hydrocarbures. Ainsi, le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de proposer un schéma qui permettra de rompre avec « la tendance à la dégradation continue de la situation de la SONABHY pour mieux sécuriser les approvisionnements du Burkina Faso en hydrocarbures ».