Sahel : L’AES, une réponse évidente à l’inefficacité de la CEDEAO, selon le panafricaniste Algérien Bekki Benameur
Pour le panafricaniste Algérien Bekki Benameur, l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, représente une réponse nécessaire et pragmatique face à l’inefficacité perçue de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon lui, cette nouvelle alliance marque une rupture avec les dynamiques régionales traditionnelles, reconnues pour leur incapacité à répondre aux enjeux sécuritaires et économiques pressants de la région.
La CEDEAO, bien qu’étant une institution de longue date, a été fréquemment pointée du doigt pour ses actions jugées insuffisantes ou inadéquates face à la montée du terrorisme et des crises politiques dans la région du Sahel. Monsieur Bekki Benameur considère que la création de l’AES traduit une volonté des États concernés, à travers les Présidents Goita, Traoré et Tiani, de prendre leur destin en main et de se détacher des modèles de coopération inefficaces pour se concentrer sur des solutions adaptées à leurs réalités.
L’AES, qui se veut une plateforme de coopération militaire, économique et sécuritaire, est une réponse directe aux défis auxquels les pays sahéliens font face. Elle vise à renforcer les capacités locales en matière de défense contre les groupes terroristes, tout en consolidant leur indépendance et leur souveraineté face aux ingérences extérieures. Pour le panafricaniste engagé Bekki Benameur, cette alliance incarne un esprit panafricaniste où les pays unissent leurs forces pour répondre à leurs propres besoins, sans être torturées par des organisations régionales ou internationales influencées par des agendas extérieurs.
En définitive, l’Alliance des États du Sahel est, selon l’analyste algérien, un modèle de coopération plus ciblé et axé sur les priorités régionales, offrant ainsi un espoir de stabilité et de développement dans une région qui évolue désormais en toute souveraineté.