DIPLOMATIESECURITE

Burkina Faso : Fin des opérations de la force française Sabre

La force française Sabre a fini ses opérations au Burkina Faso. Cette annonce marque le dernier épisode d’une relation intime et souvent houleuse entre ce pays sahélien et la France.

Depuis 2009, la base arrière de Sabre est à Kamboinsin près de Ouagadougou. Un camp pour un effectif de 400 soldats. Cependant, le 22 janvier 2023, le Burkina Faso a demandé pour un délai d’un mois le départ de ses troupes basées dans le pays. « Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités, a déclaré Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB). Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l’accord militaire. »

Il a par ailleurs précisé sur la RTB que « ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France ». Après donc le rappelle de l’ambassadeur Luc Hallade, sur demande des autorités burkinabè c’est le tour des forces spéciales françaises sabres.

Une cérémonie solennelle a marquée la fin des opérations de la Task force Sabre

“L’État-major général des Armées et le commandement de la Task force Sabre ont organisé ce samedi 18 février 2023 dans l’enceinte du Camp Bila Zagré à Kamboincin (en périphérie de Ouagadougou, la capitale), une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la Task Force à partir du sol burkinabè, a indiqué l’Etat-major burkinabè dans un communiqué. Selon le texte, cette cérémonie a été présidée par le chef de l’armée de terre burkinabè, le colonel Adam Néré ainsi que le lieutenant-colonel français Louis Lecacheur, représentant le commandant de la force Sabre.

Rupture des relations diplomatiques entre la France et le Burkina-Faso ?

Pour le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition du Burkina Faso, il n’y a « pas de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre la France, sur fond de tensions liées à la présence militaire française dans le pays. Ouagadougou a juste demandé le 22 janvier le départ des soldats français, présents dans le pays pour lutter contre les groupes djihadistes sévissant dans la région. Ce n’est donc pas la fin des accords diplomatiques ! ».

M-V

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