POLITIQUE

RDC / Perquisitions chez Moïse Katumbi et son bras droit à Kinshasa : soupçons d’atteinte à la sûreté de l’État et tensions politiques

Les services de renseignement ont procédé à la Perquisition des résidences de Moïse Katumbi, opposant politique et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023 en République démocratique du Congo, ainsi que de son bras droit, Salomon Kalonda Della, à Kinshasa, la capitale du pays.

Selon les sources sécuritaires, ces perquisitions ont été menées en relation avec l’affaire Salomon Kalonda Della, qui a été interpellé depuis le 30 mai dernier pour atteinte à la sûreté de l’État. Les services de renseignement militaire soupçonnent en effet que Kalonda Della soit de mèche avec les autorités militaires rwandaises et les terroristes du M23 pour renverser le pouvoir de Kinshasa et y installer un ressortissant katangais.

Selon les autorités, ces perquisitions ont été effectuées de manière régulière, sur la base de mandats signés par l’autorité judiciaire de la RDC. La résidence de Moïse Katumbi, située dans le quartier GB de la commune de Ngaliema, avait précédemment logé les partisans de son parti politique, Ensemble pour la République, lors de leur visite à Kinshasa en mai dernier, en marge des actions communes du bloc de l’opposition qu’il compose avec Martin Fayulu (ECiDé), Matata Ponyo (LGD) et Delly Sesanga (Envol).

Le lieutenant-colonel Kangoli Ngoli Patrick, conseiller juridique de l’état-major des renseignements militaires, a rapporté lors d’un point de presse tenu le 05 juin que le conseiller de Moïse Katumbi est également poursuivi pour incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline et détention illégale d’armes. Selon le lieutenant-colonel Patrick, lors de la manifestation de l’opposition le 20 mai dernier à Kinshasa, Salomon Kalonda Idi Della était porteur d’une arme à feu. Le conseiller de Katumbi est actuellement détenu dans les locaux de l’ex-DEMIAP.

Cette affaire est très sensible en RDC, où la sécurité nationale est un enjeu majeur. Les élections présidentielles de décembre 2023 se profilent à l’horizon, et les tensions politiques sont à leur comble. Les partisans de Moïse Katumbi et de l’opposition en général accusent le gouvernement de chercher à éliminer ses adversaires politiques en utilisant les services de renseignement et la justice à des fins politiques. Les partisans du gouvernement, quant à eux, affirment que les accusations portées contre Salomon Kalonda Della sont fondées et qu’il doit répondre de ses actes devant la justice.

>> Relire l’article / RDC : La proposition de loi « congolité » fait polémique

Luc DEMBE

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *