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Côte d’Ivoire / Affaire de trafic de passeports : Des Ivoiriens d’origine libanaise arrêtés et placés en détention

Une dizaine d’Ivoiriens d’origine libanaise ont été appréhendés et placés en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour leur implication présumée dans un vaste réseau d’acquisition frauduleuse de la nationalité et de trafic de passeports. Parmi les personnes arrêtées figure Abbas Badreddine, le directeur général de Plastica.

L’affaire a débuté avec l’arrestation d’Abbas Badreddine le 17 juillet, sur la base de soupçons selon lesquels il aurait obtenu frauduleusement la nationalité ivoirienne à travers un décret présidentiel de naturalisation, accordé à son père dans les années 2000. Les enquêteurs ont obtenu son nom grâce à l’aide d’un individu impliqué dans le trafic et déjà détenu par la justice.

Le 18 juillet, de nouvelles arrestations ont été effectuées au sein de la boite de nuit DonPapa, situé à Biétry dans la commune de Marcory et fréquentée par la communauté libanaise, dont des Marocains qui en sont les propriétaires. Les suspects ont été accusés d’avoir soudoyé des agents de l’administration pour obtenir frauduleusement la nationalité ivoirienne. Ils sont également suspectés d’avoir des passeports et des documents d’identité falsifiés.

L’enquête a été confiée au magistrat Georges Agathe Glele Olloe, doyenne des juges d’instruction du pôle pénal économique et financier d’Abidjan, et est surveillée de près par le Premier ministre Patrick Achi.

Pour l’instant, les autorités ivoiriennes n’ont pas révélé le nombre total de personnes arrêtées dans le cadre de cette enquête en cours. Cependant, cette affaire a déjà causé de vives réactions en Côte d’Ivoire.

Les Ivoiriens d’origine libanaise incarcérés sont soupçonnés d’avoir profité de la corruption au sein de l’administration pour obtenir illégalement la nationalité, ce qui soulève des questions sur la sécurité nationale et l’intégrité des institutions publiques ivoiriennes. De plus, le trafic de passeports et la falsification de documents d’identité sont des activités criminelles graves qui menacent la stabilité du pays.

Les autorités ivoiriennes devront s’assurer de traiter cette affaire avec rigueur et transparence pour restaurer la confiance du public envers l’administration et que la justice soit rendue.

Dans l’attente des développements de l’enquête, la population ivoirienne reste en alerte, espérant que cette affaire sera résolue de manière équitable et que les responsables seront tenus pour compte, quel que soit leur statut social ou leur origine.

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Philippe le Blanc

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